22 février 2011

Tourisme suisse: bonne compétitivité en 2010, importants défis pour les mois à venir.

En dépit d’une situation défavorable due à la force du Franc suisse tout au long de l’année 2010, le tourisme suisse a fait preuve d’une bonne compétitivité en 2010. Les nuitées de l’hôtellerie* ont globalement progressé de 1,7% par rapport à 2009, grâce en particulier au volume des nuitées généré par les touristes suisses et à la croissance réjouissante des nuitées des touristes chinois, indiens et des pays du Golfe. Cependant, les effets défavorables des taux de change devraient peser de manière plus importante sur l’évolution des nuitées durant les mois à venir et un recul des nuitées de 2 à 3% pour 2011 semble à l’heure actuelle un scénario vraisemblable.

Bonne compétitivité du tourisme suisse en 2010.
En dépit d’une situation défavorable due à la force du Franc suisse tout au long de l’année 2010, le tourisme suisse a fait preuve d’une bonne compétitivité en 2010. «Les investissements consentis pour l’amélioration des infrastructures et des services dans le domaine de l’hôtellerie (près de 1,3 milliards par an) et dans le domaine des remontées mécaniques (387 millions de Francs suisses pour la seule année 2010), ainsi qu’une faible inflation, ont contribué à renforcer la compétitivité du tourisme suisse au cours des dernières années,» a déclaré Jürg Schmid, directeur de Suisse Tourisme, durant une conférence de presse qui se déroulait aujourd’hui à Zürich.

Cependant, la faiblesse de l’Euro par rapport au Franc suisse (au cours des deux dernières années, la monnaie européenne a perdu 23% de sa valeur par rapport au Franc suisse) a constitué sans conteste un frein important à la croissance des nuitées de l’hôtellerie en 2010. En particulier, les nuitées ont reculé de 3,2% par rapport à 2009 pour les cinq plus importants marchés de la zone Euro (Allemagne, France, Italie, Pays-Bas et Belgique), qui représentent à eux seuls 49,3% de toutes les nuitées des touristes étrangers générées en 2010. Parmi ces cinq marchés, la seule évolution positive est celle du marché français (+1,1% par rapport à 2009). Globalement, les touristes en provenance de la zone Euro génèrent plus de 33% de toutes les nuitées en hôtels.

Marché indigène: moteur de la croissance.
Les effets négatifs de taux de change défavorables ont été néanmoins partiellement compensés par une croissance importante des nuitées des touristes en provenance de Chine (+48,8%), d’Inde (+21,1%) et des pays du Golfe (+13%). Disposant d’un potentiel de croissance à long terme supérieur à la moyenne, ces trois marchés, ainsi que la Russie (+2,9%) et l’Espagne (+0,6%), représentent des marchés stratégiques pour l’avenir du tourisme suisse. De même, le marché des Etats-Unis, 3e plus important marché étranger en termes de volume des nuitées, a nettement repris le chemin de la croissance (+8,9%). Avec une augmentation de 2,2% des nuitées (+ 340’836) et de 4,2% des arrivées, le tourisme indigène constitue le pilier essentiel de la croissance en 2010. Avec 15,7 millions de nuitées générées en 2010, le marché suisse demeure de loin le plus important marché (43,5% de toutes les nuitées de l’hôtellerie).

Le niveau des nuitées atteint en 2010 constitue, par ailleurs, le 2e meilleur résultat pour le marché suisse au cours des dix dernières années après le record enregistré en 2008 (plus de 15,8 millions de nuitées). Globalement, le bon résultat des nuitées de l’hôtellerie en 2010 a été largement influencé par la reprise du tourisme d’affaires dans les villes. Dans les grandes villes suisses, elles ont augmenté de 6% par rapport à 2009.

Des séjours en Suisse toujours plus courts.
Alors que la durée moyenne d’un séjour en Suisse en 1992 était de 2,9 jours (toutes provenances des touristes confondues), elle était de 2,2 jours en 2010. Cette diminution de près de 25% de la durée moyenne du séjour montre combien le comportement des voyageurs s’est modifié en l’espace de moins de 20 ans. Si les touristes ont pris pour habitude de plus fractionner leurs séjours (ils voyagent plus fréquemment), leur durée, elle, diminue. Le tourisme suisse a ainsi besoin de touristes toujours plus nombreux pour générer un nombre de nuitées équivalent ou supérieur. Selon Jürg Schmid, «cette évolution des habitudes de voyage souligne l’importance stratégique pour le tourisme suisse de séduire toujours plus de visiteurs potentiels et, ainsi, la nécessité de tirer parti du potentiel de croissance offert par de nouveaux marchés.»

Stabilité dans le domaine de la parahôtellerie.
Les résultats d’un sondage mené par ST auprès des organisations membres de la nouvelle Communauté d’intérêts Parahôtellerie suisse (Auberges de jeunesse suisses, Bed & Breakfast Switzerland, Camping TCS, Interhome et Reka) montrent que l’année 2010 s’est soldée sur un bilan en termes de nuitées et de chiffre d’affaires stable ou en légère augmentation par rapport à 2009**. Seuls les campings du TCS accusent un léger recul des nuitées (-3,5%) et du CA (-2%). Ces cinq organisations génèrent ensemble quelque cinq millions de nuitées de la parahôtellerie par année (nuitées globales générées dans le domaine de la parahôtellerie en 2003: 32,8 millions***).

Diminution des nuitées de l’hôtellerie attendue en 2011.
Les résultats des nuitées de décembre 2010, qui montrent un recul des nuitées en hôtels des touristes étrangers de 7,4% et une augmentation des nuitées des touristes suisses de 2,6%, illustrent à la fois l’impact grandissant de l’effet négatif de la force du Franc suisse combiné à un calendrier des vacances défavorable et le rôle stabilisateur joué par le marché indigène. Ainsi, pour l’année 2011, Suisse Tourisme s’attend à un recul des nuitées de l’hôtellerie de 2 à 3%, (qui pourrait atteindre 3 à 5% pour le tourisme de loisirs, plus sensible à des cours de change défavorables que le tourisme d’affaires). «Dans cette perspective, nous saluons la décision du Conseil fédéral de proposer au Parlement d’accorder à Suisse Tourisme un montant d’investissements supplémentaire de CHF 24 millions pour 2011 et 2012. Ceci dans le but, d’une part, de stimuler l’effet stabilisateur du marché indigène et, d’autre part, de maximiser le potentiel de croissance du tourisme suisse sur des marchés où le tourisme suisse n’est pas pénalisé par la force du Franc,» a souligné Jürg Schmid.

Pour de plus amples informations, contacter:
Véronique Kanel, Porte-parole, Suisse Tourisme
Tél.: 044 288 13 63 veronique.kanel@switzerland.com

Communiqué de presse


* Source des données: Office fédéral de la statistique.
** Aucuns résultats disponibles avant mai 2011 pour Bed & Breakfast Switzerland.
*** La statistique globale de l’hébergement pour le domaine de la parahôtellerie est interrompue depuis 2004.

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