Néerlandaise en Suisse

Visiter Finhaut et le Val de Trient avec les bons plans de Ilse Bekker-Maassen

Native des Pays-Bas, Ilse Bekker-Maassen vit dans un village du Valais suisse à 1.300 mètres d’altitude. Avec son mari, Edward, elle gère Bekker Mountain Travel, un tour opérateur et bureau de guides spécialisé dans le ski hors-piste et les randonnées de montagne, qui est situé en Suisse à deux pas de la frontière française.

En septembre 2003, Ilse rencontre son mari Edward, Hollandais comme elle, dans un restaurant à Chamonix. Un joli coup du hasard, car jamais auparavant ils ne s’étaient croisés, alors que tout les destinait à se rencontrer ! Tous deux ont en effet grandi dans le sud du Limbourg (à seulement trois kilomètres l’un de l’autre), ont fréquenté la même école, aiment le cyclisme et les sports de montagne, et ils ont de surcroit de nombreuses connaissances en commun.

A l’époque de leur rencontre, Ilse vit en Suisse depuis cinq ans et occupe la fonction de Responsable des relations publiques à l’international, au sein d’une entreprise horlogère. Edward est déjà guide de ski et de montagne certifié UIAGM dans la région du massif du Mont-Blanc – le premier guide certifié venant d’un pays non-alpin. Ils tombent amoureux, s’installent à Finhaut en Valais, se marient et Ilse devient partenaire de Bekker Mountain Travel.

Ilse : « Guide de montagne, Edward gère l’équipe de guides de haute montagne et les sorties hors piste et randonnée. Moi, je m’occupe de tout le reste, de la planification des voyages au marketing de Bekker Mountain Travel, en passant par la cuisine pour les clients.

Nous avons beaucoup d’hôtes hollandais et flamands. Edward les accompagne en montagne pendant quatre jours, une semaine voire carrément deux semaines avec au programme, de l’escalade, du VTT, de la randonnée, du ski hors piste ou du ski de randonnée. Nous avons un programme été et hiver, mais nous privilégions surtout la saison hivernale. »

Entre un guide de montagne et un aventurier, il y a un monde ! Le premier évalue constamment la nature et les dangers. Edward connaît la montagne comme personne, mais je me rends bien compte que son travail n’est pas sans risque ! Mon ancien partenaire est décédé en montagne. Tomber amoureuse d’un guide, c’est stressant, mais c’est cet amour de la montagne qui nous lie… Et, à la réflexion, est-ce moins risqué pour la santé d’avoir un travail de bureau harassant ? Nous vivons en pleine nature, au rythme des saisons, c’est une chance !

« Entre un guide de montagne et un aventurier, il y a un monde ! »

Ilse Bekker-Maassen

 J’allais souvent en montagne, mais j’ai ralenti le rythme à la naissance de notre fille Lynn. Aujourd’hui, elle a 14 ans et pratique aussi le hors-piste… Quand on vit à la montagne, on devient vite sportive : à vélo, il me faut 2h30 pour traverser un col et rentrer chez moi. C’est un choix de vie évidemment ! Et je peux également prendre le train … Notre village est situé à 1.300 mètres d’altitude, il faut donc ajuster son rythme de vie à la montagne. C’est le conseil que je donne à tous ceux  qui font appel à nos services. Il faut apprivoiser la montagne, sinon elle ne vous fait pas de cadeau et vous épuise !

Mon pays, les Pays-Bas, ne me manque pas. J’aime y retourner de temps à autre, mais après quelques jours, j’ai besoin de rentrer chez moi, en Suisse. Une fois par semaine, nous mangeons avec nos hôtes. On s’échange nos plus belles expériences. Croyez-moi, les sportifs qui qui font la Haute Route Chamonix-Zermatt en ski de rando ont plein d’anecdotes à raconter ! »

Au printemps, Ilse se repose après une saison hivernale très chargée. « Nous vivons à Finhaut, une jolie commune du Valais, située sur un versant sud ensoleillé, avec vue sur les glaciers et le mont Blanc. C’est l’un des premiers endroits de Suisse qui a connu une véritable affluence de touristes. On nage dans le magnifique lac d’Emosson ou dans le Lac Léman.

L’ouest de la Suisse, entre le Léman et Bâle, est également incontournable. Là, sur les hautes plaines des cantons de Vaud et de Fribourg, il y a de nombreuses pistes cyclables dans un paysage vallonné. Et si par malheur, vous deviez subir une crevaison, les transports publics ne sont jamais loin !

3 itinéraires à vélo recommandés par Ilse

  • Emosson en Valais

    Les 7 premiers kilomètres offrent une vue sur le mont Blanc et les sommets de 4.000 mètres du Valais. La récompense ? Un plongeon dans les eaux turquoises du barrage d’Emosson – étape d’arrivée du Tour de France 2016.

  • Le col du Sanetsch en Valais

    On roule entre les vignobles, les forêts de mélèzes, les pâturages, pour terminer face à un glacier. L’une des plus belles routes du Valais, l’une des plus exigeantes aussi – elle se mérite!

  • Chasseral dans le Jura bernois

    Un sommet (1.606 m) dans le Jura suisse que j’ai souvent escaladé quand je vivais à Neuchâtel. Du Val-de-Ruz, descendre vers le lac de Bienne. La vue sur les trois lacs de la région, Bienne, Morat et Neuchâtel, est magnifique !

Pour tout savoir sur les itinéraires à vélo en Suisse : www.suissemobile.ch

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